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Love Me
25 juillet 2007

Love Me - Chapitre VIII

Auteurs : Asa & Miyou
Sujet : Meguru (de Panic Channel), miyavi, et Shuuji (de Nobuta wo Produce).
Genre : Yaoi, romance, sexe, boulettitude aigue, sexe… sexe, et sexe ! Ah, ah 8D…
Disclamer : Pas à nous….. =o=

Déclarations des auteurs : Un peu plus d’action, et beauuucoup de dialogues… Mais surtout : des idiots !

***

    Un coup d’œil à son réveil lui indiqua qu’il était 23h59… Un nouveau soupire. Il avait pourtant eut une journée éreintante, alors pourquoi Diable ne dormait-il toujours pas ? A cause de ce gosse.. Il n’arrivait pas à se le sortir de l’esprit. Son visage tournoyait et tournoyait dans sa tête, sa voix résonnait encore et encore. Ses yeux brillants de candeur et ce sourire capable d’attendrir la plus dure des pierres. Ne parlons pas de son corps… Il l’aimait tout entier, c’était clair, il en était éperdument amoureux. Au point de ne pas en dormir la nuit.

    Un autre soupire et il se tourna sur l’autre côté. La faible lumière du réveil éclairait difficilement son portable posé précautionneusement sur la table de nuit. Non, il ne l’appellerait pas, il se l’était interdit. Et puis, il s’infligerait milles tortures lui-même s’il le réveillait d’un sommeil sûrement  profond. … Mais il avait besoin de parler. De n’importe quoi. Et qui appelle-t-on pour parler de n’importe quoi ?

    D’un geste souple, il allongea le bras et attrapa le mobile. Il fila directement dans le répertoire.. « M ».

-A… A… A…
-Heu.. Miyavi ?
-A…Allo…
-Miyavi-kun ? Ca va ? Tu.. hem, t’es occupé, tu veux que je te rappelles ? J’te rappelle !
-Non, ça va nee..
-T’es sûr ? Tu m’as l’air.. hum…
-Ca va, t’appelle pile au bon moment !

    A l’autre bout du file, complètement étalé sur le dos, le tatoué tentait tant bien que mal de reprendre sa respiration, un petit sourire sur les lèvres.

-Tu voulais quelque chose Shuu-chan ?
-T’es sûr que c’est le bon moment…?
-Oui oui nee, je peux parler !
-Hum.. Qu’est-ce que t’as fait aujourd’hui ?

-Avec Meguru, on est allés dans un parc aujourd’hui ! C’était vraiment un joli endroit nee ! Il y avait pas beaucoup de monde, on s’est baladé ! Tu sais c’que c’est une pomme d’amour ? C’est boooonnnn ! Mais c’est sucré, mais c’est bon ! J’ai pas pu en manger une en entier, alors on l’a partagée. Hum, du coup, j’ai pas pu travailler aujourd’hui, vu que je me suis levé à 13h et qu’il m’a appelé pour sortir à 13h30… Mais bon, je sais pas pourquoi, y a toujours moins de clients à cette période de l’année, alors ça se verra pas trop si j’rapporte un peu moins d’argent je pense… J’espère. Enfin bon ! On est allés au parc, et c’était super joli ! J’en avait jamais vu d’aussi beaux ! Je me balade pas souvent aussi…

    Entre ses bras, lové contre son torse, un sourire satisfait étirait les lèvres du petit brun. Il se redressa lentement, et enjamba gracieusement son amant, venant souffler près du petit appareil :

-Konban wa, Shuu-chan..

    Il arqua un léger sourcil en n’entendant subitement plus aucune voix au bout du fil, mais ne s’en formalisa pas plus que ça. Il attendit un petit moment, le mode « pipelette » de Miyavi ne s’étant pas le moins du monde interrompu, avant de donner un petit coup de hanche, le regard brûlant.

-J’ai encore envie de toi, nee, Miya-chan..

    Le grand brun s’arrêta lentement de parler, fixant son amant avec des yeux voilés d’une légère surprise innocente. Il posa sa main libre sur sa cuisse et répondit à son mouvement par un nouveau coup de bassin, tout aussi subtile, un petit sourire pervers sur le visage.

-Miyavi ?
-Oui oui.. Je suis là…

    Un petit gémissement de désir éperdu échappa à son cavalier, juché sur son bassin, qui se pencha lentement sur son torse pour le parsemer de baisers aussi sensuels qu’éparpillés. Et sa langue entreprit une légère descente, tandis que ses reins continuaient leurs mouvements contre les siens.

    Pas gêné le moins du monde, Miyavi continua sa discussion, ses doigts à présent entremêlés dans les cheveux noirs de Meguru. Son bassin suivant toujours le rythme. Et la petite bouche en vint à en arriver sur le ventre, contournant le nombril le plus naturellement du monde. Complètement chaud bouillant, la petite fraise tagada.. !

    D’un geste sexy, il envoya balader en arrière une mèche de cheveux qui le gênait, puis donna un looong coup de langue sur son membre encore humide de leurs ébats précédents. La voix du prostitué, qui s’était faite de plus en plus suave au fur et à mesure de la descente de son petit ami sur son corps, fut coupée par un gémissement plus ou moins discret. Puis, comme si de rien était, il reprit sa phrase là où il l’avait arrêté.

-Heu, Miyavi, j’crois que j’vais vous laisser.
-T’es sûr ? T’es.. t’es fatigué ?
-Ouais ouais, voilà j’suis fatigué. A la prochaine ! Bip… Bip… Bip…

    Sans plus se formaliser, Miyavi raccrocha et balança le téléphone quelque part sur le lit.

-Il te disait quoi.. ? demanda le petit brun, en lui écartant un peu plus les cuisses, sa langue venant effleurer un endroit qu’il n’avait jamais osé explorer jusque là.
-On parlait de ce qu’on a fait aujourd’hui.

    Il se redressa sur les coudes, laissant le plus petit lui écarter les jambes.

-Hmm.., répondit tout simplement ce dernier, se décidant à enfouir sa langue en lui, espérant une réaction plus poussée de sa part.

    C’était rare qu’il s’aventure à vouloir dominer les choses...

    Et la réaction ne se fit pas attendre. Miyavi se laissa lentement choir en arrière, les yeux dans le vague comme un profond soupire lui échappait. Malgré lui, il écarta un peu plus les cuisses, et étala les bras au dessus de sa tête, offrant totalement son corps à Meguru. Un sourire se dessina sur les lèvres pleines de son partenaire, qui continua à lui donner du plaisir de la sorte un long moment, voulant lui faire pleinement profiter du plaisir qui en résultait. Lorsqu’il finit par se redresser, le regard embué et les doigts tremblants, il se rapprocha, frôlant de sa peau celle un peu plus moite de son compagnon. Son regard se planta dans le sien, laissant parfaitement passer le message. « Et maintenant.. ? »

    Le souffle court, le prostitué laissa passer un ange. Et pour toute réponse à cette question muette, il écarta davantage les jambes en une vague proposition.

-Tu veux.. ? demanda tout bas Meguru, quelque peu hésitant.

    Il ne se pensait pas vraiment doué à ça, et bougea lentement, de manière à se positionner entre les jambes écartées de son compagnon. Une nouvelle caresse sur le membre dressé, et il passa ses mains sous ses cuisses, se demandant quelle serait la meilleure position à prendre pour ne pas lui faire mal.

    Le tatoué se fit violence pour ne pas hausser les épaules. Non, il ne s’en fichait pas, mais exprimer ses désirs n’était toujours pas dans ses habitudes. Si tenté qu’il en ai, parfois. Il laissait la petite fraise prendre ses marques et choisir la position, alors que sa voix s’élevait calmement.

-Je veux bien oui, si tu veux..
-D’accord, souffla le jeune homme, avançant lentement ses hanches contre les siennes.

    L’entrée ne fut pas difficile à trouver, la chaleur qui en émanait étant fortement délicieuse. Meguru se mordit la lèvre, se laissant délicatement glisser en lui.

-N-n’hésite pas.. s-si je.. si je te fais mal, nee.. J-je n’ai jamais dominé personne.., rougit-il fortement.

    Un sourire étira doucement les lèvres de Miyavi. Il leva les mains pour attraper son visage rond entre ses doigts et l’amener lentement à se pencher vers lui. Il se redressa légèrement, juste assez pour pouvoir parcourir le reste de distance qui séparait leurs lèvres, et l’embrassa avec douceur.

-Ne t’en fais pas pour ça, ça ira. C’est ton baptême alors, j’espère que ça va te plaire…

    Le tout était prononcé avec le ton même qu’utiliserait le démon de la luxure.. Ou bien, peut-être était-ce justement lui, le démon de la luxure. Quoi qu’il en soit, impossible de savoir si c’était le contact de Meguru ou s’il avait apprit avec les années à s’adapter à toutes les situations, mais le prostitué savait mélanger tendresse et sexe à la perfection, afin d’obtenir une sorte d’ambiguïté troublante. La petite chose au dessus de lui se laissa embrasser en fermant les yeux, hochant ensuite la tête.

-D’a-d’accord.. Je vais faire de mon mieux.., sourit-il, adorablement gêné.

    Et il reposa ses lèvres contre les siennes, amorçant un mouvement de hanches maladroit, mais pas trop mal pour un début. Prometteur.. Miyavi laissa une main se nicher dans la chevelure de son amant, tandis que l’autre partait à l’aventure du côté de sa hanche. Il suivait la cadence, laissant faire Meguru sans trop le guider, les yeux mis clos et ses soupires étouffés par leurs bouches soudées. Dans sa petite tête ronde, Meguru espérait fortement donner à son partenaire ne serait-ce qu’un dixième du plaisir par rapport à celui qu’il lui offrait à chaque fois. Aussi, ses pensées se laissant absorber par cette idée, il affirma peu à peu sa position, passant ses bras autour de la taille de Miyavi pour le redresser totalement en position assise, et ainsi mieux insister sur ses propres mouvements, allant et venant lentement en lui.

    Soumis, le prostitué se laissait manipuler avec souplesse. Des petits gémissements timides s’échappaient de sa gorge, et ses mains se rejoignirent au niveau de la nuque de son petit ami. Le plaisir envahissait son corps par petites décharges, comme de délicieux frissons éphémères et récurrents. D’autant plus que son sexe frottait contre le ventre de son partenaire à chaque mouvement.

    De plus en plus sûr de lui, Meguru s’enhardissait lentement, y mettant toute la sensualité dont il était capable. Ses lèvres avaient lâchées les siennes, venant déposer de furtifs baisers sur son menton et dans son cou, laissant parfois échapper les mots les plus doux, ses sentiments envahissant chacune de ses paroles. Jusqu’au creux de son oreille. Et Miyavi se mit à respirer par saccades. Ca faisait longtemps qu’il n’avait pas ressenti de plaisir en tant que dominé, il en avait oublié cette étrange sensation d’être abandonné à son amant, totalement différente de celle qu’il avait dans ses autres rapports. Cette fois ci, la soumission n’était plus un calvaire, ni une contrainte, c’était un délice. Un délice presque effrayant.

    Alors que ses mains se crispaient délicatement sur les petites épaules, ses chaires se resserrèrent tout aussi délicatement autour du membre qui le pénétrait et lui faisait perdre pied. Le petit brun, lui, se crispa tout aussi délicatement contre lui, captivé par cette nouvelle sensation aussi étrange que délicieuse. Il continua à aller et venir au même rythme, se sentant lentement perdre pieds, des frissons remontant tout son corps brûlant.

    Un gémissement s’éleva, puis un deuxième. Et les saccades se transformèrent en légers spasmes. Miyavi fit redescendre ses mains sur le torse de son vis-à-vis et l’attrapa par la taille, cherchant à intensifier et approfondir le plaisir qu’il lui donnait. Bougeant sur lui avec un peu plus d’insistance, il se fit de nouveau gémir, les yeux clos.

-Mi-Miyaa.., gémit Meguru, enfouissant rapidement son museau dans son cou.

    Il n’en pouvait plus. Non, c’était sûr et certain, il ne tiendrait pas une minute de plus. Et ce qui devait arriver arriva : il se libéra sans plus attendre au creux de l’intimité de son amant, le corps parcouru de frémissements en tout genre, tandis qu’il bougeait toujours les hanches pour le plus grand plaisir de son partenaire. Partenaire qui le rejoignit bientôt au plafond, passant lui aussi par les rideaux.

    Le tatoué se crispa soudainement dans un dernier spasme, et se déversa sur le ventre de son amant, le corps tremblant, se serrant contre lui, comme un gémissement sensuel emplit la chambre.  Le souffle très court, Meguru répondit amoureusement à son étreinte, le serrant fortement contre son torse, le cœur battant à tout rompre. Les yeux clos, le nez toujours au creux de son cou, il tentait de reprendre une respiration normale, intérieurement très fier de ce qu’il venait d’accomplir. Je l’ai fait !! Je l’ai faiiit !!

***

    Deux jours plus tard, Miyavi avait rappelé Shuuji, comme celui-ci n’avait pas entendu la fin de ses aventures. Et ils finirent par se donner rendez vous dans un bar, comme ils ne s’étaient pas vu depuis la fameuse sortie au parc d’attraction qui avait été témoin du début de la relation de Miyavi et Meguru. Meguru, qui s’était joint à eux, et dévoué pour aller chercher les boissons. Shuuji l’avait littéralement suivit du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse à un croisement… Ou du moins, il avait suivit ses fesses du regard…

-Elles sont jolies hein ?
-Qui ça ? demanda pensivement Shuuji en reportant son attention un peu ahuri sur son ami.
-Les fesses de Meguru nee !
-Hein ?! P-p-pourquoi tu m’dis ça ?!
-Bah parce que tu les regarde, alors je te le dis.. répondit Miyavi, ou l’innocence même.
-A-ah, mais heu.. Je les regardait pas spécialement hein, j’t’assure !
-Ah oui.. ? Mais elles sont jolies hein ?
-Heu, ouais. Abandonna Shuuji devant l’idiotie de son interlocuteur.
-Qu’est-ce que t’as ?
-Rien, pourquoi ?
-T’es pas comme d’habitude. T’aime pas quand je parle de Meguru ? Je te soule ? Dis moi si je parle trop hein !
-C’est pas ça.
-C’est quoi alors ?
-Rien.
-Ah.. bon. …… Tu sais la dernière fois, tu sais quand tu m’as appelé, et bin Meguru a fait son baptême de pénétration !
-Shhhhhh !!!

    Autour d’eux, quelques paires d’yeux s’étaient tournées dans leur direction, sans que Miyavi n’y prête aucune attention.

-Je parle trop fort ?
-… Oui.
-Désolé ! Bref, il a fait son baptême, et…
-Ca va, j’ai compris !
-… et j’ai jouit !
-Putain Miya, moins fort !!
-Ah, pardon.. Et j’ai jouit ! Reprit-il plus doucement, alors que Shuuji se pinçait l’arête du nez. C’était bien nee..
-Bon ça va, tu vas pas me dire la position en plus…
-Bin, c’était..
-J’veux pas l’savoir !!

    Devant l’énervement de son ami, Miyavi se tut subitement, ne comprenant pas pourquoi tout à coup Shuuji était si froid et sec avec lui.

-J’ai encore dit une connerie.. ?
-Non, ça va, mais parle moins fort.. et d’autre chose. S’il te plait.
-Tu veux que je te raconte encore la sortie au parc, avec les beaux arbres !
-Non, autre chose encore…
-La fois où on a fait des crêpes, et j’ai fait tomber la mienne !
-… Autre chose.
-C’est vrai, j’ai déjà dit ça aussi…
-Un truc sans rapport avec Meg, c’est possible ?
-… Tu veux que j’parle de mes clients ?

    C’était une première, Shuuji qui voulait des histoires de ses clients. Miyavi comprenait de moins en moins. Est-ce que soudainement il s’était mis à détester Meguru ?

-Non, bon laisse tomber.
-Je me tais alors…

    A cet instant, le prostitué avait parfaitement l’air d’un enfant en peine.

-Tu comprends vraiment pas hein ?
-De quoi ? demanda-t-il en relevant la tête.
-Tu te demande pas pourquoi j’en ai marre que tu me parle de Meguru ?
-Tu l’aime plus ?
-… Tu comprends vraiment pas ?!
-Mais diiiiiis !
-Miya.. heu, tu le répèteras pas hein ?
-Promis ! Si tu veux, si je tiens pas ma promesse, j’t’offre un coup gratuit !
-Non, c’est pas la peine…
-Je le dirais pas !
-Je.. Shuuji prit une inspiration, regarda autour de lui, et se pencha légèrement sur la table comme il allait parler à voix basse. Je.. je suis amoureux de lui…
-… De qui ? De Meg ?
-Non, du serveur… abruti…
-Tu veux que j’l’appelle ?
-Miyavi tu l’fais exprès ! De Meguru évidement !
-Aaaaah, ouais mais tu m’as dit le serveur !
-Putain…
-Promis je dis rien !
-… Bon, tu comprends maintenant ?
-Ca te rend triste que je te parle de ce qu’on fait à chaque fois ? Pourquoi tu sors pas avec lui des fois aussi ?
-J’ai du travail, et puis, la dernière fois où j’ai été seul avec lui, ça a mal tourné.
-Ouaiis, mais t’étais bourré !
-T’es au courrant ?!
-Beh oui, Meguru m’a raconté nee, mais c’est pas grave hein !
-Si ça l’est, maintenant je peux pas rester seul avec lui.
-T’as qu’à pas boire, et tout ira bien.
-Là n’est pas la question…
-Ano.., se risqua une petite voix derrière Shuuji. Hem je-j’ai croisé L-Lay et.. eto.. je-j’ai oublié, ce que vous vouliez boire.., murmura Meguru, tout juste réapparu, en se tordant les doigts.

    Shuuji fit un bond de trois mètres en entendant la petite voix familière dans son dos. Ses poils s’étaient hérissés sous le coup de la surprise, et il bredouilla rapidement la consommation qu’il avait choisie. Suivit par Miyavi,  beaucoup plus détendu, lui. Le petit brun hocha rapidement la tête, les joues rougissantes, et laissa sa main, qui s’était naturellement posée sur l’épaule de Shuuji, caresser machinalement son cou, avant de repartir en se répétant les boissons demandées, à voix haute.

***

    Bien au chaud sous les draps, blotti dans les bras de son amant, Meguru soupira d’aise. Il frotta un instant sa frimousse contre l’épaule du tatoué, une petite couette toute mignonne retenant ses cheveux en un palmier sur sa tête. Il réajusta d’une main la capuche de son pyjama Kuromi, et murmura :

-Nee, Mi-chan.. ?
-Hum ?
-En fait.. anoo.. comment dire ? Je.. je me disais.. Etooo.. Non, plutôt, je.. j-j-j’ai un.. un.. un fantasme.. et..
-T’as quoi ?
-Un.. un.. un.. .. .. fantasme..

    Un petit sourire naquit sur les lèvres du plus grand.

-C’est quoi ?

    Le petit brun devint rouge coquelicot dans le noir.

-Je.. je me.. de-demandais.. co.. hum.. comment c’était.. de le faire... à.. à.. à trois..
-… J’ai pas entendu nee..

    Le jeune homme ferma les yeux, ses petits poings serrés sur le haut du torse de son compagnon. Il prit une grande inspiration, et reprit, peut-être un peu trop fort.

-A.. à trois !!!
-Ah. Tu veux essayer ?
-B-b-b-b-b-b-baaah.. p-p-p.. pourquoi pas.., répondit-il tout bas.

    Là non plus Miyavi n’avait pas entendu, mais il comprit que la réponse était affirmative. D’un geste doux, il glissa une main sous la capuche pour lui caresser les cheveux.

-Ca me dérange pas moi. Tu veux le faire avec Lay ?
-N-n-n-non ! P-pas Lay, nee.. je.. je veux pas.. mais.. je pensais.. enfin.. peut-être que Shuu..
-Je sais pas si Shuu a déjà essayé ça, peut-être qu’il voudra.. Tu veux que je lui demande ?

    Sans bruit, le petit brun hocha vivement la tête en signe affirmatif, resserrant sa prise sur son homme.

-O-oui, nee.. .. .. .. Je t’aime, Miya..

    Un sourire. Et comme il en avait pris l’habitude, le prostitué répondit par un petit baiser, sur le front cette fois. Et, sans lâcher la taille de son petit ami, il se tourna pour attraper son portable et composa le numéro de Shuuji. Meguru ferma d’abord les yeux, le calme se réinstallant lentement dans sa poitrine. Au mouvement de son amant, il se blottit un peu plus contre lui, un brin de langue effleurant la peau sensible de son cou. Et il ne remarqua même pas qu’il avait prit son portable en mains..

-Shuu-chan ? J’te réveilles ? Ah.. tu dors tôt nee.. Bref, Meguru voudrait savoir…
-M-Miya !! M-mais !! Raccroche nee !! Pas ce soir, pas maintenant !! couina Meguru en se tortillant contre le tatoué.
-… si tu voudrais bien faire un truc à trois avec nous deux nee.. finit Miyavi en regardant son amant avec des yeux interrogateurs.

    Toute force sembla soudain déserter le corps entre ses bras, et un énorme soupir désespéré se fit entendre, jusqu’à l’autre bout du fil.

-Miyaaaaaaa.. ! couina encore Meg, sa voix étouffée par le pyjama qu’il portait.
-Quoi.. t’as changé d’avis ? Il reprit dans le téléphone. Oublies, j’crois qu’il veut plus…
-M-mais non !! C’est pas ça !! Lui dis pas ça neeee !!

    Et, dans un sursaut de courage, il prit le téléphone des mains de son amant, le collant contre sa propre oreille.

-Dé-désolé.. j-je pensais attendre demain matin, au moins.., murmura t-il en guise d’excuses.

    Dans sa propre chambre Shuuji tentait en vain d’analyser la situation.

-Heu.. T-tu.. tu veux que je couche avec vous deux, vraiment ? Ou c’est une blague ?
-J-j’aimerais.. s-si tu es.. si tu es.. si tu es d’accord.. –un blanc- En-enfin !!  J’te force pas hein, je-je comprendrais que tu veuilles pas coucher avec moi !! …
-Heu, non mais.. enfin.. P-pourquoi moi ?

    Soudain, Shuuji se demanda si Miyavi n’avait pas trahit son secret, pour que Meguru lui fasse une proposition pareille. Un ange passa avant que le petit brun n’ait le courage de répondre.

-T-tu es le seul.. avec qui ça pourrait bien se passer.., souffla t-il en rougissant à l’extrême.
-A-ah oui.. ?

    Tout seul dans son lit, Shuuji se mit à rougir également, le cœur battant à tout rompre. Il se doutait maintenant que ce n’était pas une blague, et peut-être même que Miyavi avait tenu sa langue. Dans ce cas là, il était heureux. Heureux que Meguru l’ai choisi lui comme partenaire, lui et pas quelqu’un d’autre. Un deuxième ange passa avant qu’il ne réponde.

-Je… je préfèrerais réfléchir, avant de te répondre..

    Evidement, il avait très envie de coucher avec Meguru, mais la perspective de le voir dans les bras de son petit ami en même temps ne l’enchantait pas outre mesure. Un dilemme venait de se poser.

-J-je comprends.., murmura Meguru. Bo-bonne nuit alors, Shuu-chan..

    Il souhaitait couper court à cette conversation, vu qu’il ne s’était même pas préparé mentalement à l’avoir ce soir là. Sans attendre de réponse, il repassa tout bonnement le téléphone à son amant, s’enfouissant sous les couvertures, toujours blotti contre lui. Reprenant le portable, Miyavi se retint avec force de demander à Shuuji quelle était sa réponse, et lui raccrocha au nez après lui avoir souhaité « plein de jolis rêves érotiques ».

    Contre lui, la petite fraise tagada se tortillait sans arrêt, les joues toujours aussi rouges. Puis, subitement, il se redressa, et fixa son homme avec une petite moue adorable.

-Il.. il a dit.. qu’il devait réfléchir, nee.. Tu crois que c’est bon signe.. ?
-Sûrement.. S’il avait pas voulu du tout il l’aurait dit tout de suite. Là il hésite, mais vu les circonstances, il dira peut-être oui.
-Les circonstances.. ? Quelles circonstances.. ? demanda Meguru, un genou remontant au dessus de la hanche de son koibito.

    Oups… Parfois, les mots vont plus vite que le cerveau, surtout chez Miyavi… Le grand brun réfléchit à toutes vitesse.

-Heu.. Nan rien, c’est un truc entre nous…..

    Meguru cligna doucement des paupières, une once de jalousie passant au fond de ses jolis yeux sombres. Il posa ses mains contre le torse de Miyavi et le renversa sur le dos, lui grimpant aussitôt dessus.

-Fais moi l’amour, nee..

    Les mains du tatoué se faufilèrent immédiatement sous le pyjama du petit brun, venant lui caresser le torse…

    Exactement à cet instant, Shuuji reprenait son mobile pour écrire un mail à Miyavi, lui donnant sa réponse sur un coup de tête amoureux/masochiste. Une réponse positive.

À suivre...

Début de rédaction du chapitre : 23/07/07. Fin de rédaction du chapitre : 23/07/07.

Putain ! O_O On l’a fait ! On l’a faiiit ! Un chapitre en moins de 24h ! Dieu existe les enfants, Dieu existe !

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Commentaires
A
hum... un treesome !!<br /> J'adore ça !! La suite s'annonce alléchante
R
j'adorej'adorej'adoreuuuhhhhhhhh!!!!!!!! ^^rien à dire d'autre , j'adore ^^
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